Le monde part-il vraiment en sucette ?
Long Read
16-10-2016
Est-ce que vous aussi vous avez cette impression que le monde part en sucette ? Mark Manson, auteur, blogueur et entrepreneur américain, est obsédé par cette sensation. Particulièrement depuis le début de la campagne présidentielle aux US, pendant laquelle tous les candidats ont fait d’un soit disant “retour à la sécurité” un argument phare.
“Ce qui m’a le plus marqué, c’est qu’ils nous racontent en permanence que le monde est devenu tellement fou et dangereux qu’il nous faut absolument une personne capable de prendre les choses en main pour le rendre à nouveau sûr.”
Mais que nous disent les chiffres ? En fait, il n’y a jamais eu aussi peu de conflits armés dans le monde, les morts liés à l’alcool au volant sont en chute libre, et le taux de mortalité infantile dans les pays développés est au plus bas.
“On a plus de chance de mourir, écrasés par un meuble que par une attaque terroriste”.
Le monde ne va donc finalement pas si mal.
Dans ce cas, pourquoi a-t-on cette impression que tout fout le camp ?
C’est sous la plume d’un autre auteur américain qu’on trouve une partie de la réponse. “La violence n’est pas nouvelle, ce sont les caméras qui le sont” pour Ta-Nehisi Coates. Autrement dit : le monde n’est pas plus dangereux qu’avant, nous sommes juste beaucoup plus au courant de ce qui s’y passe qu’auparavant.
Et pour Mark Manson, c’est principalement la faute des réseaux sociaux qui font la part belle aux contenus les plus extrêmes. Nous sommes dans une économie de l’attention, et quoi de mieux pour capter l’attention des lecteurs qu’un article alarmant sur le terrorisme islamique, les violences policières ou la crise des migrants ?
“Quand toute l’information du monde est à portée de clic, notre attention est naturellement attirée vers les nouvelles les pires ou les plus grotesques. (...) Internet est devenue une plateforme où l’on encense et où on partage les visions apocalyptiques, et où la modération et la raison sont considérées comme ennuyeuses et trop difficiles à accepter”.
Alors, on fait quoi pour que ça change ? Il faut commencer par avoir conscience que la sensation d’un monde qui tourne mal… n’est qu’une sensation. A vous de décider de prêter autant attention aux bonnes nouvelles qu’aux mauvaises, ou d’exercer votre esprit critique en sachant remettre en question ce que vous lisez ou voyez.
La solution envisagée par Manson est plus extrême : “J’essaye de retourner vers le temps long du journalisme, vers des modèles où l’information est sérieusement recherchée et vérifiée avant d’être publiée”.
Lire l'article complet (en anglais) sur le blog de Mark Manson
“Ce qui m’a le plus marqué, c’est qu’ils nous racontent en permanence que le monde est devenu tellement fou et dangereux qu’il nous faut absolument une personne capable de prendre les choses en main pour le rendre à nouveau sûr.”
Mais que nous disent les chiffres ? En fait, il n’y a jamais eu aussi peu de conflits armés dans le monde, les morts liés à l’alcool au volant sont en chute libre, et le taux de mortalité infantile dans les pays développés est au plus bas.
“On a plus de chance de mourir, écrasés par un meuble que par une attaque terroriste”.
Le monde ne va donc finalement pas si mal.
Dans ce cas, pourquoi a-t-on cette impression que tout fout le camp ?
C’est sous la plume d’un autre auteur américain qu’on trouve une partie de la réponse. “La violence n’est pas nouvelle, ce sont les caméras qui le sont” pour Ta-Nehisi Coates. Autrement dit : le monde n’est pas plus dangereux qu’avant, nous sommes juste beaucoup plus au courant de ce qui s’y passe qu’auparavant.
Et pour Mark Manson, c’est principalement la faute des réseaux sociaux qui font la part belle aux contenus les plus extrêmes. Nous sommes dans une économie de l’attention, et quoi de mieux pour capter l’attention des lecteurs qu’un article alarmant sur le terrorisme islamique, les violences policières ou la crise des migrants ?
“Quand toute l’information du monde est à portée de clic, notre attention est naturellement attirée vers les nouvelles les pires ou les plus grotesques. (...) Internet est devenue une plateforme où l’on encense et où on partage les visions apocalyptiques, et où la modération et la raison sont considérées comme ennuyeuses et trop difficiles à accepter”.
Alors, on fait quoi pour que ça change ? Il faut commencer par avoir conscience que la sensation d’un monde qui tourne mal… n’est qu’une sensation. A vous de décider de prêter autant attention aux bonnes nouvelles qu’aux mauvaises, ou d’exercer votre esprit critique en sachant remettre en question ce que vous lisez ou voyez.
La solution envisagée par Manson est plus extrême : “J’essaye de retourner vers le temps long du journalisme, vers des modèles où l’information est sérieusement recherchée et vérifiée avant d’être publiée”.
Lire l'article complet (en anglais) sur le blog de Mark Manson