La guerre des cerveaux

La guerre des cerveaux

Man vs ChatGPT

OK Google, Alexa et Siri : vous étiez juste des blagues. Enters Chat GPT qui, après nous avoir fait marrer pendant nos repas de Noël dans sa version 3.5, a clairement passé la vitesse supérieure avec sa v4. 

Petit florilège de ce qu’il est capable de faire ?  Créer un site à partir d’un dessin moche, coder un jeu vintage, faire un poème avec des rimes en -ixe, faire un tableau pour classer à peu près n’importe quoi, faire vos prez Powerpoint, devenir les yeux des non-voyants, réussir des examens que nous on a ratés, simuler une conversations en langue étrangère, et même s’occuper des enfants (enfin presque)

Résultat ? Il y a ceux qui flippent pour leur job, et ceux qui flippent pour l’avenir (dont Harari, auteur de Sapiens). C’est vrai que ces derniers temps, l’évolution de l’intelligence artificielle a brûlé quelques étapes... En théorie, il y en a 3 : 

-L’ANI, artificial narrow intelligence – monotâche, c’est l’ordinateur qui est capable de battre le champion du monde d’échecs, mais ne sait rien faire d’autre. Existe depuis les années 50.

-L’AGI, ou artificial general intelligence – polyvalente, c’est une intelligence en tout point comparable au cerveau humain. On pensait qu’elle n’arriverait pas avant 2050. Mais finalement, elle pourrait bien émerger avant 2030.

-L’ASI, ou artificial superintelligence, qui dépasse l’intelligence humaine sur tous les aspects, et qui ne sera pas forcément un ami qui nous voudra du bien... Estimated Time of Arrival : 2040 ?

Alors, Terminator ou pas Terminator ? En attendant, ça nous donne envie de déconnecter et d’aller relire nos penseurs préférés :

Satish Kumar qui aime répéter que “la technologie, c’est comme un couteau : on peut l’utiliser pour de bonnes ou pour de mauvaises choses”. 

- Christian Bobin et son merveilleux Plâtrier Siffleur, éloge de l'infinie beauté du minuscule

- Thoreau et son Walden ou la vie des bois, éloge de l’autonomie et de l’ultra-local

Avant de se méfier des autres intelligences, commençons par cultiver la nôtre.