La malédiction du ghosting
Mini-topo : pourquoi les gens ne répondent plus aux textos ?
16-02-2018
Dans les mini-topos, on essaie de faire le tour des questions qui nous obsèdent dans des articles très courts. Notre question du jour : pourquoi est-ce que les gens se permettent de ne plus répondre aux textos ?
La réponse, c'est dans 3 minutes de lecture.
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Dans la vie, certains trucs sont vraiment insupportables :
Les textos, c’est super pratique… sauf quand l’autre ne répond pas. C’est vrai quoi : une conversation, c’est un échange. Alors forcément, on s’attend à ce qu’on nous réponde.
Mais à l’écrit, et encore plus par SMS, ça n’est pas toujours le cas. Et aujourd’hui de moins en moins…
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Commençons avec des chiffres :
Ça, c’est en millisecondes le temps moyen qu’on prend pour répondre lors d’une conversation orale. Autant dire quasiment rien. Et jusqu’à très récemment, le temps de réponse, c’est d’ailleurs ce qui différenciait l’oral de l’écrit.
Avec l'apparition successive des SMS ou de WhatsApp, la vitesse de la communication écrite rattrape celle l’oral. La conséquence ? On part du principe que tout le monde est accessible, tout le temps. A tel point que, quand les gens ne répondent pas… on flippe.
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Pourtant, il y a toujours une bonne raison :
Sauf que dans une société accro au smartphone, ça n’est pas toujours évident de penser ainsi. Selon plusieurs études américaines, un jeune adulte consulte son téléphone en moyenne 85 fois par jour.
Bref, l'écrit prend le pas sur l'oral. Et ça dans plein de contextes différents : entre potes, au boulot ou pour faire des rencontres.
Pourquoi c’est un problème ? Parce que l’écrit ne permet jamais de transmettre autant d’information que l’oral. Car selon les travaux du psychologue américain Albert Mehrabian, la communication non verbale compte pour 93 % dans la transmission d’un message :
Parmi les éléments qu’on perd ? Il y a aussi le ton – que les emojis tentent péniblement de remplacer. Dans tous les cas, le manque d’informations génère énormément de frustration… et c’est ce qui fait qu’on se met à chercher un sens à ce qui n’en a pas forcément.
Dans ces conditions, draguer devient un véritable casse-tête, comme le raconte le génial Aziz Ansari. Car il y a pire : les fonctionnalités censées rassurer les utilisateurs ont souvent l'effet inverse…
Tout devient sujet à interprétation. En fait, c’est un tel phénomène de société qu’on a même inventé un mot pour décrire la situation où l’autre ne répond pas : se faire ghoster.
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Alors, pourquoi restons-nous tant attachés à l’écrit ? C’est tout simple : le sentiment de contrôle. A l'écrit, on fait ce qu’on veut. L'immense avantage ? Ça nous permet de réfléchir… Et plus que tout, d’avoir 10 conversations en même temps.
Un conseil : quand vous écrivez un message, soyez limpide. Explicitez vos émotions. Vous êtes en colère ? Dites-le. Heureux ? Fier ? Excité ? Dites-le aussi. Mais ne vous contentez surtout pas de silence, d’emoji ou de tout autre signal de fumée. Soyez sincère, et assumez. Sans quoi, vous risquez bien de vous faire ghoster.
Lire l'article original sur The Atlantic.
La réponse, c'est dans 3 minutes de lecture.
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Dans la vie, certains trucs sont vraiment insupportables :
Mais à l’écrit, et encore plus par SMS, ça n’est pas toujours le cas. Et aujourd’hui de moins en moins…
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Commençons avec des chiffres :
Avec l'apparition successive des SMS ou de WhatsApp, la vitesse de la communication écrite rattrape celle l’oral. La conséquence ? On part du principe que tout le monde est accessible, tout le temps. A tel point que, quand les gens ne répondent pas… on flippe.
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Pourtant, il y a toujours une bonne raison :
Sauf que dans une société accro au smartphone, ça n’est pas toujours évident de penser ainsi. Selon plusieurs études américaines, un jeune adulte consulte son téléphone en moyenne 85 fois par jour.
Bref, l'écrit prend le pas sur l'oral. Et ça dans plein de contextes différents : entre potes, au boulot ou pour faire des rencontres.
Pourquoi c’est un problème ? Parce que l’écrit ne permet jamais de transmettre autant d’information que l’oral. Car selon les travaux du psychologue américain Albert Mehrabian, la communication non verbale compte pour 93 % dans la transmission d’un message :
Parmi les éléments qu’on perd ? Il y a aussi le ton – que les emojis tentent péniblement de remplacer. Dans tous les cas, le manque d’informations génère énormément de frustration… et c’est ce qui fait qu’on se met à chercher un sens à ce qui n’en a pas forcément.
Dans ces conditions, draguer devient un véritable casse-tête, comme le raconte le génial Aziz Ansari. Car il y a pire : les fonctionnalités censées rassurer les utilisateurs ont souvent l'effet inverse…
Tout devient sujet à interprétation. En fait, c’est un tel phénomène de société qu’on a même inventé un mot pour décrire la situation où l’autre ne répond pas : se faire ghoster.
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Alors, pourquoi restons-nous tant attachés à l’écrit ? C’est tout simple : le sentiment de contrôle. A l'écrit, on fait ce qu’on veut. L'immense avantage ? Ça nous permet de réfléchir… Et plus que tout, d’avoir 10 conversations en même temps.
Un conseil : quand vous écrivez un message, soyez limpide. Explicitez vos émotions. Vous êtes en colère ? Dites-le. Heureux ? Fier ? Excité ? Dites-le aussi. Mais ne vous contentez surtout pas de silence, d’emoji ou de tout autre signal de fumée. Soyez sincère, et assumez. Sans quoi, vous risquez bien de vous faire ghoster.
Lire l'article original sur The Atlantic.
