Aimez-vous les uns les autres, b*****
Jurer pour être aimé
19-09-2017
Vous ne le saviez pas, mais voici le top 3 des façons de sympathiser avec quelqu’un :
3- Le complimenter
2- Lui sourire
1- Le traiter de petit c**.
C’est la beauté du langage : selon le contexte, une même phrase peut avoir deux sens complètement différents. Ça, on le savait pour pas mal de choses (Qui n’a jamais buggé sur un malentendu du genre “Tu passeras me prendre ? ” “J’arrive tout de suite !”).
Une étude scientifique vient de montrer que c’était aussi le cas pour les insultes. Les jurons permettent au départ d’exprimer une rancoeur ou de l’agressivité. Mais, breaking news, ils faciliteraient aussi les relations avec les autres.
Les jurons auraient même trois fonctions :
1 - Se faire aimer du peuple
Quand on a un abonnement au country club de St-Cloud depuis l’âge de 3 ans, on a généralement appris à faire bonne figure en société - et à utiliser le langage adapté. Mais alors, comment ne pas passer pour un snob complètement à l’ouest de la réalité, par exemple quand on s’appelle Donald Trump ?
Et bien, selon Michel Adams de l’Indiana University, on peut notamment parler le langage des masses : aka, l'argot. Les insultes et les jurons peuvent alors permettre de s’attirer la sympathie de ceux qui parlent ce dialecte.
Et si on vous disait que c’est comme ça que Trump est devenu président des USA ? En jurant dans ses discours ou à la télé, il a renforcé son image de candidat du peuple.
2 - S’intégrer dans un nouveau boulot
Quand on travaille aux services d’urgence du service pédiatrie, et qu’on a besoin d’une aide respiratoire, on ne va pas s’amuser à faire des jolies tournures de phrase. On va directement balancer des m**** et des p*****. Pareil quand on est à Wall Street…
En fait, les jurons font partie intégrante du jargon professionnel. Et pour bien s’intégrer, il faut parfaitement le maîtriser.
Une étude publiée dans le Journal of Managerial Psychology a révélé que les insultes étaient aussi courantes que les formules de politesse dans certains milieux. Plus encore, elles seraient un bon moyen d’intégration pour les femmes travaillant dans des milieux masculins.
3 - Pour montrer son affection entre potes
Réfléchissez deux secondes. La personne que vous insultez le plus, c’est qui ? Y’a pas mal de chance que ce soit votre meilleur ami. “Salut p’tit enfoiré ”, “ Pfff t’es con ” : entre amis, les insultes ont une tonalité affective, car jurer revient à dire “Je te connais tellement bien que je me permets d’être grossier avec toi ”.
Une étude publiée dans le Leadership & Organization Development Journal a montré que les contremaîtres d’usine ont donc tendance à avoir recours aux jurons pour s’attirer la sympathie et le respect de leurs ouvriers.
Mais au fond, pourquoi les insultes sont-elles un facteur d’intégration sociale ? Peut-être parce que derrière, il y a quelque chose de sincère et de spontané. Les insultes expriment un sentiment brut, presque animal, et par conséquent très honnête.
En plus, on en a des sacrément chouettes en français, alors ça serait dommage de pas les utiliser.
Lire l'article original sur The Atlantic.
3- Le complimenter
2- Lui sourire
1- Le traiter de petit c**.
C’est la beauté du langage : selon le contexte, une même phrase peut avoir deux sens complètement différents. Ça, on le savait pour pas mal de choses (Qui n’a jamais buggé sur un malentendu du genre “Tu passeras me prendre ? ” “J’arrive tout de suite !”).
Une étude scientifique vient de montrer que c’était aussi le cas pour les insultes. Les jurons permettent au départ d’exprimer une rancoeur ou de l’agressivité. Mais, breaking news, ils faciliteraient aussi les relations avec les autres.
Les jurons auraient même trois fonctions :
1 - Se faire aimer du peuple
Quand on a un abonnement au country club de St-Cloud depuis l’âge de 3 ans, on a généralement appris à faire bonne figure en société - et à utiliser le langage adapté. Mais alors, comment ne pas passer pour un snob complètement à l’ouest de la réalité, par exemple quand on s’appelle Donald Trump ?
Et bien, selon Michel Adams de l’Indiana University, on peut notamment parler le langage des masses : aka, l'argot. Les insultes et les jurons peuvent alors permettre de s’attirer la sympathie de ceux qui parlent ce dialecte.
Et si on vous disait que c’est comme ça que Trump est devenu président des USA ? En jurant dans ses discours ou à la télé, il a renforcé son image de candidat du peuple.
2 - S’intégrer dans un nouveau boulot
Quand on travaille aux services d’urgence du service pédiatrie, et qu’on a besoin d’une aide respiratoire, on ne va pas s’amuser à faire des jolies tournures de phrase. On va directement balancer des m**** et des p*****. Pareil quand on est à Wall Street…
En fait, les jurons font partie intégrante du jargon professionnel. Et pour bien s’intégrer, il faut parfaitement le maîtriser.
Une étude publiée dans le Journal of Managerial Psychology a révélé que les insultes étaient aussi courantes que les formules de politesse dans certains milieux. Plus encore, elles seraient un bon moyen d’intégration pour les femmes travaillant dans des milieux masculins.
3 - Pour montrer son affection entre potes
Réfléchissez deux secondes. La personne que vous insultez le plus, c’est qui ? Y’a pas mal de chance que ce soit votre meilleur ami. “Salut p’tit enfoiré ”, “ Pfff t’es con ” : entre amis, les insultes ont une tonalité affective, car jurer revient à dire “Je te connais tellement bien que je me permets d’être grossier avec toi ”.
Une étude publiée dans le Leadership & Organization Development Journal a montré que les contremaîtres d’usine ont donc tendance à avoir recours aux jurons pour s’attirer la sympathie et le respect de leurs ouvriers.
Mais au fond, pourquoi les insultes sont-elles un facteur d’intégration sociale ? Peut-être parce que derrière, il y a quelque chose de sincère et de spontané. Les insultes expriment un sentiment brut, presque animal, et par conséquent très honnête.
En plus, on en a des sacrément chouettes en français, alors ça serait dommage de pas les utiliser.
Lire l'article original sur The Atlantic.
