L’école ? Quand vous y étiez, vous n’aviez qu’une hâte : la quitter. Depuis, l’école a pas mal changé. Partout dans le monde, des établissements expérimentent ce qu'elle sera peut-être demain. On a voulu faire un tour du monde de ces initiatives.
Et ça nous a presque donné envie de retourner à l’école.
Summerhill, c’est probablement la plus ancienne des écoles libertaires encore en activité. À sa création en 1921, tout le monde prenait son fondateur Alexander S. Neill pour un grand malade… Il faut dire que là-bas, les enfants sont en liberté totale, sans cours obligatoires ni punitions. On les laisse monter aux arbres, crier à tue-tête, ne pas se laver et même gérer… la vie de l’école. L’objectif ? Échapper au conditionnement de la société pour trouver qui l’on est vraiment.
École privée Montessori de Bordeaux-Wilson Bordeaux, Aquitaine
Les notes, c'est sûrement le truc le plus pervers de l'éducation française : en sanctionnant l'erreur, on installe chez les enfants la peur de se tromper. Et surtout, on crée de la compétition pas toujours positive. Dans cette école, on cherche avant tout à créer un climat de coopération. Les élèves sont partagés en deux classes : les 3-6 ans et les 6-12 ans. Les enfants se mélangent, choisissent les matières qu'ils veulent aborder. Les plus grands aident les plus petits… et parfois aussi l'inverse. Une leçon qui devrait être au cœur de toute éducation, non ?
Lycée Edgar Morin (LEM) Écosystème Darwin, Aquitaine
Un complexe d’entrepôts réhabilités en open space, avec brasserie et skatepark juste au bord de la Garonne : ça, c’est le cadre de Darwin. Et c’est aussi la cour de récré des élèves du LEM, un lycée où ils n’ont d’ailleurs pas vraiment cours. Car ici, on apprend grâce à la pédagogie de projet. Vous voulez étudier la tragédie ? Montez une pièce de théâtre. Faire un peu de mécanique ? Allez construire un moteur. Et les profs dans tout ça ? Ils ont quand même le droit de faire de la figuration dans le spectacle de fin d'année.
Ici, pas besoin de demander la permission pour sortir : cette école située dans une ferme de 120 hectares encourage la curiosité et les expériences actives. Un coup d’œil sur l’agenda des élèves ? Chant du coq, rosée du matin, odeur du poulailler et ramassage des foins. Sans oublier, tout de même, les matières classiques et les arts. En plus, l’école a été créée par Françoise Nyssen, fondatrice des Editions Actes Sud et actuelle Ministre de la Culture. Comme quoi, de la culture à l’agriculture, il n’y a qu’un pas.
Imaginez que vous êtes sur une île déserte. Ce que vous allez apprendre ? Sans doute à faire des pièges pour chasser ou à cueillir des noix de coco. C’est ce qu’on appelle l’apprentissage par la nécessité. Et c’est la philosophie du homeschooling – l’éducation à la maison – où les enfants développent leurs connaissances en fonction des problèmes qu'ils rencontrent chaque jour. Plus besoin de se demander : "À quoi ça va me servir plus tard ?" Avec cette pédagogie, ce qu’on apprend, ça sert maintenant.
Les intelligences multiples Dans l'école de Séverine Vaissière
L’école française sollicite deux types d’intelligence : l’intelligence linguistique, et l’intelligence logique. Le problème ? Des types d’intelligence, il y en a plein d’autres, mais l’éducation actuelle les laisse complètement sur le bord du chemin. Pas dans l'école de Séverine Vaissière, où les enfants dotés d’intelligence visuelle, naturaliste ou encore musicale sont mis en avant pour familiariser les autres élèves avec tous les types d’intelligence.
La vie, c’est un peu comme un jeu vidéo. Il y a plusieurs niveaux, de l’enfance à l’âge adulte, et plein de boss différents – profs, parents, patrons. L'École 42 a bien compris le truc : pour y accéder, pas besoin d'avoir fait d’études mais juste d’avoir entre 18 et 30 ans et de s’occuper du premier boss, soit 30 jours d’exams. Qu’est-ce qu’on y apprend ? Le développement informatique, une des formations avec le plus de débouchés. Seul hic : 42, c'est encore plus sélectif que Harvard.
L'école du Colibri Centre agroécologique des Amanins, Drôme
La cour de récré, c’est aussi un ring de boxe où l’arbitre, c’est la maîtresse. Sauf qu’au lieu d’y apprendre à gérer les conflits, on se faisait juste disputer. Résultat, on ne sait toujours pas comment communiquer. On a trouvé la solution : l’école de la paix, dans le centre agroécologique de Pierre Rabhi. Paix avec la nature, paix avec les autres mais surtout paix avec soi-même.
School of Adventure Studies West Highland College, Écosse
La vraie vie, ça commence souvent dehors. Quand on suit un papillon et qu’on se mange la baie vitrée, ou qu’on finit la face contre le gravier… Mais alors, pourquoi on n’apprend pas comme ça à l’école ? Dans cette université, on forme les futurs experts de l’outdoor et des sports d’aventure, grimpeurs, guides et explorateurs – mais aussi des pros de la gestion du risque. Parce que face à un ours enragé ou une avalanche de poudreuse, mieux vaut savoir garder son calme.
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